Interview Artimus Pyle - Dernière partie 07-02-2024,
interview et traduction : Y. Philippot-Degand.

RTJ - Tu as fondé ton propre groupe, qui joue sur l’album, ses membres jouent-ils un rôle dans le choix des morceaux joués sur scène ou décides-tu seul ?

Artimus Pyle : Oui, bien sûr. Souvent, comme les guitaristes doivent changer de guitare pour certaines chansons, je les laisse déterminer l’ordre dans lequel nous jouons les chansons. Il y a tellement de chansons de Lynyrd Skynyrd. Elles sont géniales, nous ne pouvons pas toutes les jouer en un seul concert. Donc il faut jouer « Sweet Home Alabama », « Freebird », « Simple Man », mais nous jouons certaines chansons juste pour que ce soit intéressant pour nous tous les soirs. Dernièrement, nous avons commencé avec « Saturday Night Special », qui était ma première chanson avec Lynyrd Skynyrd pour l’album « Nuthin’ Fancy » et elle a été jouée dans le film « The Longest Yard » avec Burt Reynolds. Donc nous sommes tous les cinq : Brad Durden, Scott Raines, Jerry Lyda, Dave Fowler et moi-même (rigolant) Artimus Thomas Pyle. Nous participons donc tous au choix du set pour chaque soir.

RTJ - Et tu as beaucoup d’autres chansons dont tu as besoin sur scène, tu as beaucoup de chansons que tu peux jouer et c’est juste une question d’humeur pour jouer celle-ci ou celle-là ?

Artimus Pyle : Eh bien, tu sais que je les connais toutes, je veux dire, toutes les chansons de Lynyrd Skynyrd, je les connais ! Et mon groupe aussi. On est ensemble depuis 15 ans et notre nouvel album, Anthems, qu’on vient de sortir le 02 février, le jour de la marmotte (tradition observée régionalement aux États-Unis et au Canada le 2 février de chaque année : elle dérive de la superstition hollandaise de Pennsylvanie selon laquelle si une marmotte sort de son terrier ce jour-là et voit son ombre, elle se retirera dans sa tanière et l’hiver durera six semaines de plus ; si elle ne voit pas son ombre, le printemps arrivera tôt, NDLR). Ce n’était pas facile, Yves, de faire ces chansons après que notre invité ait tout ajouté. On a pu faire cet album, ce n’était pas facile mais on est tellement content de l’avoir fait et de sa suite. Dolly Parton, comme je te l'ai dit, a chanté « Freebird », Sammy Hagar, tu sais, chante « Simple Man » donc nous sommes vraiment heureux que cet album soit enfin officiellement sorti.



RTJ - Comment as-tu choisi les partenaires des titres repris ? Comment s’est faite la répartition des collaborations ? Y a-t-il eu concurrence sur certains titres, ou était-ce facile de dire « Tu chantes cette chanson, tu joues cette chanson » ?

Artimus Pyle : C'est une décision du groupe. Mais sache que Dolly Parton a été la première à accepter de chanter « Freebird » et elle l'a mis sur son nouvel album et bien sûr, c'est sur notre nouvel album. Mais Dolly a le choix parce qu'elle est Dolly. Sammy Hagar a le sien parce qu'il est Sammy et je me souviens de lui... Nous étions amis à l'époque où il était avec le groupe Montrose, Ronnie Montrose, oui, donc il a choisi « Simple Man » et tous les chanteurs qui restent sur le nouvel album ont mis leur cœur et leur âme dans leurs performances. Mais le nom Anthems... Notre titre provisoire pour cet album, je crois avoir entendu votre question, le titre provisoire était « honorer la musique de Ronnie Van Zant ». Nous avons la permission de l'utiliser. Mais dans l’album, ça a fini par « honorer la musique de Lynyrd Skynyrd », ce qui est OK, mais notre maison de disques a dû donner de l’argent à Vector Management de Nashville, mais il y a le soi-disant « Lynyrd Skynyrd » sans personne de Lynyrd Skynyrd et personne du Rock’n’roll Hall of Fame dedans, mec, donc notre maison de disques, sans notre permission, leur a payé des milliers de dollars pour utiliser « honorer la musique de Lynyrd Skynyrd ». Je ne voulais pas ça, je voulais dire Ronnie Van Zant, nous voulions tous le titre provisoire mais malgré tout ils ont trouvé un bon titre que j’adore et qui m’a plu « Anthems » parce que Ronnie Van Zant n’a pas écrit de chansons à succès ou d’albums à succès, il a écrit des hymnes qui seraient là dans mille ans, deux mille ans, peu importe. Comme ci comme ça (en français dans le texte, NDLR). Tu sais, ça va rester là pendant longtemps, c'est pourquoi le titre de l'album que notre maison de disques et notre équipe de management PR People ont trouvé, c'est Anthems, et je l'aime vraiment.

RTJ - Est-il envisageable que nous puissions un jour écouter un Anthem 2 ?

Artimus Pyle : Comme un autre album ? Oui monsieur ! Nous aimerions faire une suite un jour avec des morceaux plus profonds, les morceaux profonds de Lynyrd Skynyrd avec un tout nouveau line-up, mais comme je l'ai dit, Yves, ce n'était pas facile de naviguer dans les magouilles du National Tennessee et de l'industrie musicale à Nashville. J'aime la musique, je n'aime pas l'industrie musicale.

RTJ – Je crois que je comprends.

Donc, après avoir travaillé sur cet album, je pense que notre prochain projet serait de sortir un album de rock sudiste de mon groupe, dont nous sommes originaires : Tennessee, Kentucky, Géorgie, Alabama, Caroline du Nord et Caroline du Sud. Nous sommes un vrai groupe de rock sudiste. Nous aimerions profiter de nos tournées pour faire un album d'A.P.B.…

RTJ – Artimus Pyle Band.

Artimus Pyle Band. Oui monsieur ! Et le faire. Et peut-être plus tard, un Anthems 2.

RTJ – Ce groupe, c’est un très bon groupe, je l’ai écouté sur YouTube. Pourquoi ne pas avoir reproduit un groupe avec trois guitaristes solistes comme le Lynyrd original, ce qui aurait semblé logique pour jouer ce répertoire ?

Je n'exclus pas cette possibilité, mais en ce moment, au cours des quinze dernières années, nous en avions deux : Jerry et Scott. Ils sonnent vraiment bien, ils couvrent les parties. Sur « Freebird », chaque soir, nous avons un troisième guitariste, mais il fait partie de notre équipe de tournée. Il s'appelle Thomas Grape, comme le fruit, et c'est notre technicien, il vient jouer une troisième partie sur « Freebird » et je n'exclus pas qu'un jour nous n'ayons pas le bon troisième guitariste. Mais en ce moment, Thomas Grape, nous l'appelons Hudgie, c'est notre conseiller technique, il est incroyable, il joue de la guitare, de la batterie, des claviers, de la basse tous les jours, c'est vraiment notre technicien. Il nous a fait entrer dans la nouvelle ère du son de scène avec nos guitaristes. Ils ont utilisé ce truc appelé Camper. Nous n'avons pas besoin d'amplis sur scène, seuls ma batterie et les guitaristes utilisent les riggs Camper. Mais pour répondre à ta question, peut-être un jour, mais nous n'envisageons pas de le faire dans un avenir proche. Nous sommes tous les cinq une vieille machine. Et rien n'est cassé, alors ne le répare pas.

RTJ - Est-ce sa participation au groupe sudiste Copperhead qui vous a fait connaître Brad Durden, et sinon, comment l’avez-vous connu ?

Nous avions des amis communs et Brad a travaillé avec l'un des producteurs avec qui nous avons collaboré : Tom Dowd. Vous savez, Tom Dowd était un bon ami, bien sûr nous avons perdu Tom (décédé d’un emphysème le 27 octobre 2002, NdR) Mais il a produit les Allman Brothers, Aretha Franklin, tout le monde, et nous aussi. On a donc été honorés d'être amis avec Tom. Mais il avait des histoires.

RTJ - Et comment as-tu choisi les autres membres de ton groupe ?

Pour ma part, j'aime que tout soit une progression naturelle. Je n'embauche ni ne licencie personne, je n'ai jamais été comme ça. Du genre « Tu es embauché ! Tu es viré ! », je ne fais pas ça. Tout arrive de manière naturelle, donc Jerry, Scott, Dave, Brad et moi nous sommes rencontrés très naturellement. Je n'ai pas mis d'annonce dans un journal ou quoi que ce soit de ce genre. C'est tellement naturel comme ça s'est passé, je ne peux même pas l'expliquer, mais nous étions amis et nous pensions… Une partie de la réponse est que je jouais dans des groupes partout en Amérique. Il y a un groupe de reprises de Lynyrd Skynyrd dans presque toutes les villes d'Amérique, c'est un phénomène et je jouais avec tout ce monde, mais ce que je voulais, c'était mon propre groupe. Alors il y a quinze ans… nous nous sommes réunis, avons travaillé sur les chansons, fait quelques concerts ensemble, acheté un bus et pris la route. Et ces gars-là ont joué, comme je l'ai dit, mieux du Lynyrd Skynyrd que n'importe quel autre groupe de la planète en ce moment et bien sûr, je mène tout ça comme il se doit. Maintenant j'ai 74 ans, ils sont dans la soixantaine mais ils ont grandi avec la musique, ils l'aiment autant que moi, donc c'est purement sincère, oui Monsieur !

RTJ - Dave Fowler, le dernier arrivé, se dit très honoré d’avoir été invité à rejoindre le groupe, et il le montre sur scène en laissant paraître tout son bonheur de jouer. Dans l’ensemble, les membres du groupe montrent beaucoup de plaisir à jouer ensemble, est-ce une donnée essentielle pour vous ?

Ça l'est et je le fais. J'adore jouer avec Dave. C'est un bassiste incroyable et, comme tu le sais, un batteur et un bassiste doivent… Tu sais, nous sommes la section rythmique du groupe et nous ne sommes que cinq, comme on l'a dit, nous n'avons pas de troisième guitariste, donc c'est très important pour le bassiste. Mais notre dernier concert a eu lieu la semaine dernière à New York, à Long Island, au Patchogue Performing Art Theatre, un magnifique vieux théâtre construit dans les années 20. Charlie Chaplin s'est produit sur cette scène, Frank Sinatra s'est produit sur cette scène, nous nous sommes produits sur cette scène et nous avons joué avec le Marshall Tucker Band, un autre groupe de rock sudiste, et le concert a été complet, tu sais, avec une foule importante. Nous avons fait la première partie de Marshall Tucker et je dois te dire, Yves, que ce fut un de mes concerts préférés. À mon âge, je dois me préparer : boire beaucoup d'eau, boire du jus de cornichon contre mes spasmes, pour éviter les crampes, manger correctement, boire ce qu'il faut, mais notre dernier concert a été l'un des meilleurs que j'aie jamais donnés, j'ai pris tellement de plaisir à jouer et c'est aussi le plus émouvant pour moi. Parfois, je ne sais jamais quand ça va me frapper, quand je suis ému, je veux dire aux larmes, au milieu d'une chanson, en pensant à Allen, Billy, Gary, Leon, Ronnie, Steve, Cassie, Leslie ou Jojo, tu sais, Ed King… Je pense à mes amis quand je joue, parfois je suis ému, mais la plupart du temps, ce sont des larmes de joie.



RTJ - D’après toi, existe-t-il aujourd’hui dans le rock sudiste une plume dont on puisse dire qu’elle marche sur les traces de Ronnie ?

On vient de perdre Toby Keith, 62 ans, trop jeune, qui enchaînait les tubes, les albums à succès, il a fait des trucs pour les militaires et les enfants, mais Toby, je sais, a été influencé par Ronnie Van Zant. N'importe quel rockeur sudiste ou country rocker, et Toby Keith était rockeur, donc je sais qu'ils ont tous été influencés par Ronnie Van Zant et son style d'écriture prolifique. Mais je dirais qu'il y a un groupe de rock sudiste du même tonneau qui peut suivre les traces de Ronnie, et les nôtres, ce serait Blackberry Smoke.

RTJ - Oui, je viens d'interviewer Charlie Starr en décembre...

(Jubilant visiblement) Oui, Charlie est génial ! Ils me rappellent beaucoup nous dans notre jeunesse, portant des blue-jeans avec des trous aux genoux, des t-shirts de planification, juste des trucs ordinaires, personne ne s'habille pour la scène, ne se maquille ou ne met de la laque dans les cheveux... Nous nous habillions pour sortir comme nous étions, on s'habillait de la même façon tous les jours que sur scène. On n'avait pas de tenue de clown à porter sur scène. Blackberry Smoke me le rappelle beaucoup. Il y a beaucoup de groupes du Sud, ils sont très bons, et vraiment rock, et je pense qu'ils ont été influencés par Ronnie et tous les membres de Skynyrd, l'énergie dans la puissance et la férocité avec laquelle on joue tous les jours. Bonne question !

RTJ - La première partie de carrière de Lynyrd a été particulièrement féconde, beaucoup de bons titres ont été écrits, ce qui rend difficile la sélection. Pensez-vous jouer un jour des titres tout aussi remarquables que ceux que vous jouez, mais un peu moins connus, en particulier issus des albums « First and Last » et « Legend » ?

Très bien ! Nous aimerions incorporer ces chansons, en quelque sorte les morceaux des tréfonds, et les intégrer à notre set pour les fans. Cela reste intéressant pour nous aussi. C'est très bien, mec. Nous aimerions... Réaliser ce projet en faisant le film que nous avons fait sur le crash d'avion, pour les bandes son originales que nous avons faites. Ça demande beaucoup de travail de lancer ce projet et de le faire fonctionner. Mais ce dont tu parles, c'est d'avoir le temps de prendre du recul, de respirer, d'y réfléchir et d'ajouter certains de ces morceaux plus des tréfonds. Nous adorerions faire ça. Tu sais que tu es un talent, mec !

Suivent quelques propos plus personnels au cours desquels le titre « All I can do is write about it » est mentionné, ce qui a pour effet de lancer Artimus sur le sujet :

« All I can do is write about it », nous en faisons une version acoustique lors de nos concerts. Parfois, les chansons sont intenses. Nous baissons un peu le ton et faisons « All I can do is write about it » et une autre chanson que nous faisons en acoustique, pour simplement faire descendre le son pendant une minute pour le public, afin de ne pas bombarder. Ils viennent s'asseoir et profiter, donc c'est très bien.

RTJ - Question traditionnelle chez Road To Jacksonville : quels sont les 5 disques que tu emmènerais avec toi sur une île déserte ?

Le premier serait Derek and the Dominoes « Layla » qui a été produit par Tom Dowd, les deux suivants sont Jeff Beck « Wired » et « Blow by blow » et les deux derniers par John Mc Laughlin et le Mahavishnu Orchestra, Jean-Luc Ponty, Jerry Goodman pour The Flock au violon mais ce serait « The Inner Mounting Flame » et « Birds of fire ». Donc Jeff Beck deux albums, instrumentaux, « Birds of fire » et « The Inner Mounting Flame » par John Mc Laughlin et le Mahavishnu Orchestra, instrumentaux. Et puis Derek and the Dominoes « Layla ». Si j'avais ceux-là, sur une île déserte, je serais heureux.

(S’ensuit encore un échange plus personnel d’où ressort « Bell Bottom Blues »)

« Bell Bottom Blues », j'adore cette chanson, une de mes préférées. Tu as bon goût !

RTJ – On a parlé un peu de Bob Burns. Vois-tu d'autres batteurs capables de transmettre cet héritage maintenant que Bob nous a quittés ? Tu peux jouer le style Lynyrd Skynyrd, peut-être aussi Derek Hess, mais à part Bob et vous, vois-tu d'autres batteurs capables de jouer du Lynyrd Skynyrd avec cet esprit ?

Aucun batteur ne joue mieux la musique de Lynyrd Skynyrd que Bob et moi et puis comme tu le sais bien « Tuesday’s Gone », le morceau de l’album, a été joué par Robert Nix, le batteur de l’Atlanta Rhythm Section, également Roy Orbison, les Candymen (entre 1964 et 1970, ndlr). Donc Robert Nix, je le mets avec Bob et moi parce que personne, pas même moi, ne peut égaler la façon dont Robert Nix a joué « Tuesday’s Gone », c’est tellement organique et c’est tellement solide, c’est magnifique. Quand j'écoute, je suis ému parce que j'ai parlé aux funérailles de Robert Nix, et Bob et moi avons joué dans un groupe appelé Deep South (un supergroupe avec Jimmy Hall (chant, saxophone et harmonica, ex-Wet Willie), Dean Daughtry (claviers) et Robert Nix (batterie, percussions) (tous deux ex-Atlanta Rhythm Section), Chris Hicks (guitare, ex-Marshall Tucker Band) et Hall McCormack (guitare, ex-Black Oak Arkansas), un CD live en 2006, ndlr). Je me la pète un peu, suis très intense, et Robert, Robert Nix, pas Robert Burns, jouait très « mild-potatoes », très solide, très correct et Robert Burns était très sous-estimé. Je ne sais pas si je l'ai déjà mentionné mais j'ai toujours considéré Robert Burns comme le Ringo Starr des batteurs de rock sudiste, très solide et très sous-estimé. Bob était incroyable, et Ringo était incroyable. Mais parce qu'ils ne sont pas tous tape-à-l'œil, je pense qu'ils sont sous-estimés. Je sais que Ringo était sous-estimé et après avoir vu ce spécial en trois parties sur les Beatles sur le dernier album quand ils jouaient sur le toit... Ils ne se sont pas fait mutuellement des reproches, ils ne se détestaient pas, ils s'aimaient. Le groupe ne détestait pas John Lennon à cause de Yoko, ils étaient très ensemble, ils ont juste suivi le cours. Donc Bob Burns était sous-estimé comme Ringo. Il y a d'autres batteurs. Ils peuvent jouer, ces grands batteurs là-haut. Personne ne joue aussi bien que moi et Bob. Je ne me vante pas, je dis juste que c’est un fait.

(Encore une petite aparté personnelle, qui aboutit à Penny Lane, et Artimus décide de me faire une révélation sur Penny Lane)

J'y suis allé ! Allen Collins, Gary Rossington et moi avons décidé d'aller au Cavern, puis nous avons marché sur Penny Lane à Liverpool. Nous avons adoré aussi. J'adore les Beatles, j'ai rencontré et passé un peu de temps avec Paul et Linda Mc Cartney au Knebworth Stock Show et nous avons ouvert pour les Rolling Stones. Ce genre de choses, on n'oublie jamais, d'avoir pu rencontrer Paul. Et Dolly Parton, elle a travaillé avec Ringo et Paul, et notre nouvel album, elle a fait trente chansons. J'adore les Beatles, j'aimerai toujours les Beatles, ils font tellement partie de la structure du monde, de la structure du monde. Les Beatles n'étaient... Rien comme les Beatles, rien comme avec les Beatles avant nous, donc je suis avec toi pour ça.

RTJ – On m’a aussi dit que Leon était un grand fan des Beatles et de la façon dont Paul jouait de la basse...

(Artimus fait le geste de jouer de la basse)

Oh, absolument ! Paul utilisait la Rickenbaker et il avait une autre basse…

Leon aimait les quatre cordes, il n'aimait pas les cinq cordes, il aimait les quatre cordes et j'essaie de me souvenir de ça, la basse que Paul utilisait…

RTJ – La première petite basse semblable à une Gibson était une Hofner

Hofner, c'est ça, Hofner basse, c'est ça, Hofner !

Les paroles sont importantes et Ronnie avait un style prolifique, il chantait pour le commun des mortels. Absolument !

Tu as mon numéro de téléphone ?

RTJ – Non, je ne l’ai pas.

Laisse-moi te le donner. Ils m'annoncent qu'ils ont encore une pile d'entretiens et je n'ai réussi à te joindre que trop tard. Je veux donc te donner mon numéro. Si tu as des questions, je te répondrai si je connais la réponse, et si je ne la connais pas, je te le dirai. Alors, laisse-moi te donner mon numéro : indicatif pays États-Unis, indicatif régional 8…
Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais vous donner son numéro personnel ?
Mais je l’ai, et c’est un grand honneur et une preuve de confiance que m’a faits ce grand monsieur. Cette entrevue très conviviale se termine là, mais si vous suivez les pages d’actualité de RTJ, vous savez que son groupe s’est transformé par l’apport de trois nouveaux membres, dont le très estimé Barry Harwood, chanteur-guitariste-mandoliniste qui a enregistré pour Lynyrd Skynyrd avant de rejoindre le Rossington-Collins Band dont il a été une importante cheville ouvrière. Cela me rend impatient de pouvoir tout ce petit monde interpréter sur scène les grands succès de Lynyrd Skynyrd et -pourquoi pas ?- de pouvoir écouter un album live ou un Anthem 2, digne successeur de la formidable première édition.


Y. Philippot-Degand

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